Cette exposition présente une sélection de plus de 140 affiches ferroviaires issues de la collection de la SNCB et de collections privées. En abordant ces collections par le biais de questionnements socio-économiques, culturels, environnementaux et de genre, l’exposition recontextualise la création graphique liée au développement ferroviaire. L’artiste Nayel Zeaiter y présente une nouvelle œuvre liée au sujet du chemin de fer.
Lorsque le chemin de fer se développe au début du 19e siècle dans la jeune Belgique, il
est essentiellement développé pour l’industrie et destiné au transport de matériaux et de produits industriels mais aussi au transport des travailleurs. Le tourisme de masse n’est pas encore d’actualité, seules les personnes de la haute société peuvent s’octroyer le plaisir de voyager en train pour les vacances.
Jusqu’à la première guerre mondiale, le réseau ferroviaire ne connait pas de véritable concurrence. Les chemins de fer représentent une évidence dans les déplacements et profitent de la publicité pour les destinations touristiques. C’est avec l’émergence de l’automobile, des autocars et des congés payés que la SNCB doit rapidement repenser et adapter le fonctionnement de ses réseaux et ses tarifs pour ne pas perdre de voyageurs. Les trains de loisirs et le transport multimodal, dont la principale concurrence est l’avion, font alors leur arrivée et vont permettre au tourisme de masse de connaître un essor considérable. Le train est désormais promu comme alternative écologique à l’avion.
L’exposition retrace l’histoire du réseau ferroviaire belge à travers le développement des techniques de l’art graphique. Au début, les affiches sont principalement informatives. C’est le développement des techniques d’impression et en particulier l’essor de la lithographie qui va leur permettre de changer d’allure et de fonction. Les aspects visuels et promotionnels prennent le dessus et les affiches deviennent de plus en plus colorées, attractives et séduisantes.
La sélection d’affiches, complétée par des objets historiques, a été réalisée en collaboration avec Pieter Neirinckx, collaborateur collection et recherche au Musée de l’Industrie de Gand et spécialiste des affiches ferroviaires. Parallèlement à cette sélection le CGII et EUROPALIA ont invité l’artiste Nayel Zeaiter à développer une intervention contemporaine présentée in situ, et en relation directe avec la ville de La Louvière. L’artiste a développé cette nouvelle œuvre lors d’une résidence au musée Keramis.
Formé aux Arts décoratifs de Paris, Nayel Zeaiter tente de perpétuer et d'entretenir le genre de la peinture d’histoire. Son travail oscille entre œuvres grand format et réalisations éditoriales au sein des Éditions Comprendre qu’il a créées en 2011. Il expose notamment à Vent des forêts (2017), au Musée d'art sacré de Saint-Mihiel (collection permanente), au Palais de Tokyo pour l'exposition Futur, ancien, fugitif (2019). En 2018, il publie Histoires de France en 100 planches illustrées, aux éditions La Martinière. En 2019, il publie Histoire du vandalisme illustrée, aux éditions Comprendre. En 2021, il réalise L'histoire du Grand Palais, une fresque de 750 mètres entourant le Grand Palais, à Paris.
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