Pendant la période la plus sombre de l’année, Jan Ducheyne - poète néerlandophone - et Laurence Vielle -poète francophone - embarquent à bord de différents « derniers » trains. Leur poésie et un journal en poche, ils traversent le pays en tous sens et écrivent et récitent leurs poésies, à bord des trains et sur les quais, à l’intention spécifique des passagers et passagères des derniers trains.
Le dernier train, c’est le train où les histoires sont les plus nombreuses. Les gens qui les prennent n’ont pas d’autre choix. Ils ne peuvent rester dans la ville ou le village d’où ils partent, car ils doivent se rendre dans la ville ou le village de leur destination. Ils ont attendu le dernier moment, tout juste attrapé le train, ou le font tous les jours en raison de leurs horaires de travail, qui termine tard d’où ils partent, ou commence tôt à leur destination. Ce train accueille souvent des gens perdus, au sens propre comme au figuré.
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Jan Ducheyne (Ostende, °1970) a été accompagnateur de trains de la SNCB dans une vie antérieure. Il écrit une poésie du quotidien et se veut chroniqueur de son temps. Depuis
2010, il est le fondateur et programmateur de l’édition bruxelloise des Sprekende Ezels, une scène très accessible dédiée au verbe, à la musique et à l’humour qui se tient tous les mercredis au café De Monk à Bruxelles. En mai 2018, il a fondé, avec Laurence Vielle, Lotte Dodion & Michaël Vandebril (Vonk & Zonen) le Parti pour la poésie, dont l’ambition est d’augmenter la présence de la poésie dans l’espace public, à des endroits prévisibles ou non. Il a publié deux recueils cette année : Overuren in het Niets (avec Simon van Buyten) et Noodzakelijk Kwaad/Altijd weer het Dansen. Les deux ont été publiés aux éditions Fluxenberg.
Laurence Vielle (Bruxelles, °1968) est une poétesse et comédienne belge de langue française. Elle écrit-dit ; pour elle, la poésie est oralité. Elle aime dire les mots, les faire sonner, les scander, les rythmer. Claude Guerre dit à son sujet : « Laurence Vielle ne manque pas de souffle. Elle court dans les trains, elle marche sur la terre. Elle cavale les mots, elle fréquente assidûment. Elle écrit par vivre. Elle vit par écrire. Elle vit tout court, naturellement. Mais tout aussi naturellement, elle écrit court aussi. Elle n’écrit pas finalement. Elle ne cherche pas à écrire, comme disait l’autre : elle trouve. »
Avec le soutien de la SCAM.