L’artiste multidisciplinaire belge Sophie Whettnall est fortement influencée par le paysage. Son matériau principal est la lumière et ses effets insaisissables, désorientants et séduisants. Intitulée Recording the Light, l’installation éphémère qu’elle nous propose de réaliser consiste à suivre les ombres d’un volume architectural particulier. L’œuvre, initialement commissionnée par la ville de Barcelone et la Fondation pour l’architecture, sera cette fois performée à Liège, sur l’Esplanade de la Gare des Guillemins, dont la célèbre et somptueuse « casquette » sera redessinée par une dizaine de danseurs urbains liégeois. Par un jour ensoleillé, ils suivront et marqueront à l’aide de ruban adhésif les ombres projetées par le soleil ainsi que ses réflexions sur la structure métallique de la gare dessinée par Calatrava. Il en naîtra un motif précis, couvrant le déplacement des ombres au cours de la journée. La grille ainsi dessinée au sol se superposera aux ombres produites par la structure architecturale, soulignant son importance dans la conception du site. Cette approche poétique de l’architecture et du temps qui passe cherche l’insaisissable et rend visible l’invisible !
Sophie Whettnall (°1973, Bruxelles) est une artiste multidisciplinaire dont le travail est fortement influencé par la peinture, en particulier de paysage, et son expérience sensorielle dans la durée. Au travers de performances, d’installations et de films, elle explore la relation du corps à son environnement. Les œuvres de Whettnall sont souvent des exercices silencieux de contemplation qui sont parfois aussi performatifs, en ce qu’ils incitent le spectateur à l’action. Son médium de prédilection est la lumière et ses effets insaisissables, désorientants et séduisants. Par leur entremise, elle taquine notre sens le plus important, la vue, et questionne l’idée que voir équivaut à comprendre.